Samedi 3 octobre, opération «récupération de dossards» en mode submersible Place Bellecour à Lyon.

Il pleut comme vache qui pisse, les parapluies fleurissent…

On devait voir des connaissances, il est un peu tard… Demain peut-être…

La visite du village est forcément rapide, quelques stands intéressants, Le Marathon de Genève nous fait encore de l’œil! Vilain va!
Grâce au plan de préparation concocté par Monsieur, grâce aux efforts fournis sur le plan émotionnel, nutritionnel, spirituel et tout et tout, me voici normalement prête.
Relativiser la chose, le plaisir avant tout, sans pour autant baisser les bras : il me serait agréable de battre mon premier temps de tortue poliomyélitique établi sur le Marathon du Luxembourg!
BananePower ma Gueule, je vais te conter l’histoire de «Mon Deuxième Marathon de ma Vie»!
1) Mes drogues
C’est moche Madame, elle s’est dopée!
-
Mon alliée depuis fin 2013, la Spiruline.
-
Depuis le
burne-aoûtburn-out, 2 fois 15 jours de magnésium marin derrière la socquette. -
Oligo-éléments : Sélénium, manganèse, Cobalt, Cuivre (je traite une paire de trucs en même temps du coup)!
-
Des fruits et légumes frais, une bonne hydratation.
-
De la bonne humeur, de l’amour.
-
J-1 et Jour-J: Gelsemium en homéopathie, t’y crois, t’y crois pas, pour moi, j’en suis baba: effet placebo ou psycho ou ce que tu veux, ça a fonctionné!
2) Ma tenue
De la tête au slip, je te dirai tout !
-
Débardeur Asics d’une ère antédiluvienne,
-
Brassière Adidas,
-
String de fitness Domyos by Decathlon, confortables même sur SL, eh j’avais dit « tout le mato’s »…
-
Cuissard court Nike, ma « culotte fétiche » des grandes distances, celle que j’avais oubliée d’emporter au Luxembourg, nota, va falloir que je la remplace bientôt,
-
Socquettes de running Kalenji by Decathlon (mon cœur penchait aussi pour les Thyo, j’ai dû faire pouf-pouf),
-
Baskets Brooks Pure Connect 4 du drop 4mm…
-
Ceinture porte-dossard,
-
Ma bonne vieille montre GPS Garmin, fidèle mémère,
-
Et enfin mon Iphone porté au bras (au cas-où).
Astuces anti-frottements :
–Opsite® au niveau de la partie inférieure du sternum (la brassière adore creuser un sillon dans la chair !).
-Crème NOK® sur les petons, on insiste bien entre les orteils.
-Baume à lèvre neutre Labello® à gogo et je l’embarque avec moi.
3)Stratégie hydratation/Nutrition
Samedi matin: Petit déjeuner habituel avec flocons d’avoine, graines de chia, lait de soja, 1 banane et des fruits de saison.
![IMG_6706[1]](/wp-content/uploads/2015/10/IMG_67061-300x300.jpg)
Midi, pique-nique sur l’autoroute: Salade home made de spirales petit-épeautre, tomates cerises, olives noires, dés (Oh! Dédé!) de jambon maigre, marjolaine, thym et un filet d’huile d’olives. Un régal.

Dernier repas du condamné: Makis au saumon frais, california-rolls & Cie.
Jour-J:
Petit-déjeuner habituel, j’ai juste augmenté la dose de flocons d’avoine, mis 1 banane, des framboises et quelques myrtilles… Des graines de chia, du lait de soja of course!
Doudou me prépare mes 500 mL de boisson iso aux fruits rouges que j’emporterai grâce à ma ceinture porte-gourde.
Elle me casse les rouleaux cette ceinture!
Impossible de la placer correctement, à chaque fois, elle gingeole derrière, sur le côté ou devant, j’ai tout essayé.
Pour qu’elle tienne je dois la serrer et ça appuie sur mon estomac…
OK. Te caille pas le lait Laurence:
Ravito tous les 5 km + Température clémente = Mon choix est fait: pas de ceinture, pas de gourdasse.
Free live!
J’emporte une 9Bar au potiron, un gel et tout comme l’hydratation, je fais confiance au ravit’.
Oui, je ne me reconnais pas moi-même.
Le DoudouCoach est beau comme un camion dans sa tenue en peau de Zobe de lézard Under Armour. Il est fin prêt.
Alleeeeez ! Au KLM on arrive Place Bellecour, ça grouille de partout.
Opération « passage aux sanisette Ginette »!
Important de se délester la vessie!

Mission accomplie, nota faut pas avoir de problèmes de sphincters, sinon tu te pisses dessus: Trop peu de toilettes pour le nombre de participants.
Monsieur rejoint son sas (devant) et moi le mien (je suis dans la zone grise, vers la fin).
Bisou-Bisou rituel, roule ma grosse Poule, c’est sous un soleil timide mais présent que j’atteins le Check-point couleur gris!
Sac poubelle d’attente une fois de plus oublié (quand on est con… On est con!). Je me caillerai donc les mimiches…
Ma mémère trouve enfin le signal GPS, au moment où nous avançons au petit trot vers la ligne de départ, Quai Tilsitt.
J’ai un peu froid, mais je suis sereine, heureuse de pouvoir être là, de pouvoir courir.
Quand c’est le moment, je sens au fond de moi que tout va bien se passer… Bref… On verra…
Je franchis le Semi en 02h09 à peu près. Pour l’instant, tout va bien.
Je prends bien soin de m’hydrater à chaque ravitaillement et décide de commencer à m’alimenter à partir de maintenant: ½ banane et un gel (sympa d’y avoir pensé!).
Une énorme envie d’uriner m’empêche de profiter à fond du parcours, il faut le dire, bien agréable du Run In Lyon.
Rien, pas de cabounettes à pipi prévues (OMG!).
Nous cheminons désormais Parc de la tête d’Or.
J’essaie de me divertir l’esprit en admirant les spécimens végétaux de l’arboretum.
Mais j’en peux plus!
Un immense conifère aux branches basses, touchant le sol se présente, majestueuse ramure, sur ma gauche.
Je prends l’invitation au mot et file me cacher pour soulager cette envie devenue impérieuse.
La peur que quelqu’un puisse voir la Lune en plein Jour s’efface au faire et à mesure que ma vessie se vide…

«Oui, c’est vraiment moche Madame, elle a fait pipi en pleine nature comme une traileuse dans ses fougères!».
Oh Coquin de Sort! Quelle légèreté!
Les kilomètres s’égrainent un à un.
Cette fois, vers le 25ème, le système digestif me prévient qu’il n’est pas content (ouais, c’est pire qu’un épisode de Calimero).
Manger, ne pas se mettre en hypo.
Boire. Je garde ma bouteille jusque un, voire deux kilomètre après chaque ravito.
9Bar dégainée… Scrountch, scrountch, scrountch, un peu de réconfort, c’est bon!
Le mini-calvaire commence: j’ai faim, j’ai mal au ventre.
Prendre sur soi. Surtout je n’arrête pas de courir, c’est passager, ça va passer. Forcément ma vitesse diminue, mais je ne lâche pas.
Mur des 30 kilomètres: je mets une bonne claque à ce fichu panneau en arrivant à son niveau! Une concurrente derrière-moi lui en emmanche une autre juste après! Mais on lui pète la tronche au mur !
La douleur s’atténue, nous courons le long du Rhône, les gens se baladent, prennent l’apéro et nous encouragent, ça fait du bien.
Chaque orchestre croisé aussi donne des forces!
Et puis y a des cygnes, c’est beau un cygne. Ça compte aussi non? Elle est en hypo ou en pré DT la fille!
Arrivée et traversée du Stade de Gerland. Ça y est, les jambes deviennent un peu lourdes, mais j’ai moins mal au bide.
Autant qu’à pas choisir, je préfère morfler des guibolles.
Bim ma gueule, ça décoince un marathon hein?
Régulièrement je marche, quelques pas, mais beaucoup moins qu’au Luxembourg.
Malgré la difficulté, je garde la #bananepower.
Dernier ravito vers le 40ème kilomètre. Juste du liquide.
Je m’étais gardé un gel que je m’empiffre comme une junkie en manque.
Passage un peu « limite » dans les cailloux, puis sur des pavés… Ne pas perdre courage, on en voit le bout!
Je sens que je ralentis, inextricablement.
J’entends derrière moi le meneur d’allure de 4h30. Ils sont peu nombreux à ses côtés les runneurs qui s’accrochent!
Il me sauve au moment où je m’apprête à faire juste encore quelques malheureux pas.
«Allez, ne lâche pas, on y est presque, un petit kilomètre!».
Comment t’expliquer? Son énergie me porte et c’est reparti, je cours à ses côtés et quand j’aperçois enfin un minuscule bout de la ligne d’arrivée j’accélère je donne tout ce qu’il me reste encouragée par le meneur d’allure et les badauds.
Pascal m’attend (finisher 03h40, arrêt 3 fois pour raison gastro-intestinale, je crois que l’eau d’Evian au ravito c’est moche).
J’ai faim, j’ai soif, j’ai tout, je n’ai rien.
«Mon deuxième Marathon de ma Vie» est déjà derrière moi!
Bonheur immense.
Je me goinfre de 2 bananes et de quartiers d’oranges.
Elle est belle cette breloque!
D’habitude je m’en tape complètement des médailles, mais celles des marathons ont une saveur particulière !
Quelques crampes à la hanche, puis aux orteils et plus rien ensuite. A l’heure où j’écris ces mots, légères courbatures, c’est tout!
Je savoure ce Run In Lyon 2015!
Ah, « RP battu », de quelques minutes, un bon début!
Bon, je vais te le dire en bonne veinarde, le soleil lyonnais a été clément! La bestiole porte les marques du débardeur!
Je me surprends ce soir à rêver de la prochaine destination marathonesque: Bruxelles, Genève, Lausanne, Stockholm, Amsterdam, Dublin, Rome, Florence…..
Valérie je te dédie ce marathon qui s’est bien déroulé finalement dans l’ensemble! #quicherunpower
Run Have Fun Etc. et cours le long de la Saône et du Rhône, tu verras des goélands!
Laurence, marathonienne une fois, marathonienne deux fois…
Bravo et en plus tu t’en sors avec de légères courbatures! La classe !
Continue de snifer le pollen, moi je me poêle ! C’est plus du récit de course c’est un comic. Allez vient faire de l’ ultra qu’ on se marre plus longtemps ! Bravo à vous, soyons un peu sérieux…arggg
PS: Doudou il a la bananapower in the cul avec sa gastro ? le balai j’ y croierai pas ! Si
Ici doudou !! Effectivement j avais le cul séré fallait pas que le tuteur s’échappe !! Heureusement Laurence à réussi à l extraire quelques heures plus tard !! À bientôt sur un ultra alors 😉
Ok, je continue, c’est naturel!!
Ha je l’attendais avec impatience ce récit!
Parce que je crois que le marathon va devenir mon objectif pour dans 1 an, et il y a des questions que je savais pas à qui poser (en rapport avec le système digestif et la vessie entre autres ^^), et voilà que tu y réponds!
En tous cas aucune trace de fatigue sur ton visage à la fin, ça fait plaisir à voir 🙂
Excellent comme d’hab ! Bravo t’as bien géré ! c’est PR pour monsieur aussi ?
Non pas de RP pour cette fois juste un record de gestion de fougère !! Et trouver des coins discrets dans Lyon en plein marathon ça releve de l’exploit sportif 🙂
Aaah chouette, bravo Lolo !